1er janvier 2017... nouvel atelier, une nouvelle aventure....



Depuis le 1er janvier 2015, je suis officiellement installé à la « Laiterie Coopérative d'Archigny ».

Beaucoup de travail pour mettre ce bâtiment à flot. Ce sera un lieu de partage de collaboration entre artistes venant, j'espère du monde entier, un lieu de rencontres fondées sur une éthique et, ainsi, participer à donner des images qui pensent le monde autrement.

Plein de projets se bousculent, nous allons les prendre les uns après les autres...



On 1 January 2017, I officially moved into the "Laiterie  Coopérative d'Archigny".

It's taken a lot of work to get it up and running. It will be a place for sharing and collaboration between artists – from all over the world, I hope – and a place for encounters with an ethical approach, inspiring images that present the world through different eyes.

There's whole range of projects in the pipeline. We'll focus on each in turn....
 
 



expo à Saint-Ouen septembre/octobre 2016

l'exposition de Saint-Ouen n'aura pas dérogé à la règle, mon travail provoque des réactions ou postures politiques parfois inattendues....

J'assume entièrement une installation que j'ai voulu dans la salle de bain de la galerie.

Tout d'abord, la salle de bain : lieu un peu étrange, zone en principe de l'intime, lieu à priori fermé (derrière une sorte de rideau de fer ou un rideau de douche), j'y installais plusieurs sculptures en porcelaine et grès, le tout faisant un "souvenir de Berlin-Est / Lichtenberg".

Un portrait de Brejnev attire l'oeil (je l'avais exposé à Berlin en 2013). Brejnev fut avant d'être le dirigeant que l'on connait, le libérateur de Prague en 1945 (avant d'y "retourner" en 1968).

Prague en République Tchèque, d'où vient le grés des deux pièces de la série en référence au mémorial soviètique du Treptower Park. Ces sculptures font partie d'une série produite au LichtenbergStudios à Berlin en 2012. je visitais impressionné et respecteux cette méga-sculpture de vingt mètres de haut sous laquelle sont ensevelis environ 80 000 corps de soldats soviétiques morts dans la bataille de Berlin en 1945. Je n'oublie pas ce qu'on leur doit...

Ensuite trois "faucille et marteau" sur fond rouge en porcelaine comme étendart de tout ce drame en plusieurs actes.

Enfin, tombé du ciel la veille du vernissage, l'offrande incroyablement rusée, sortie de la collection personnelle de monsieur William Delannoy, antiquaire, mais surtout maire divers droite de Saint-Ouen (il a profité de la désunion de la gauche pour battre l'ancienne et historique municipalité à direction communiste). Monsieur Delannoy me demandait d'intégrer à l'installation (dont il avait eu vent) un authentique drapeau du Parti Communiste Russe des années 1930, tout en velour chatoyant et bordure en frange dorée.

Après une longue réflexion, j'ai accepté de jouer le jeu.

L'installation est donc une réflexion circulaire sur cet espoir, finalement se figeant par la dictature hallucinante d'un Staline. Cette épopée révolutionnaire qui a bientôt un siècle et sur laquelle je vais évidemment revenir....

The exhibition at Saint Ouen was no exception to the rule that my work sometimes provokes unexpected reactions and political stances…
 I decided to stage in the bathroom of the Gallery, just at the entrance.
Firstly, the bathroom: a rather odd setting – a private area, in principle, and a place that is generally enclosed (behind a sort of iron curtain or a shower curtain?). Here, I set up several sculptures in porcelain and stoneware, where the whole ensemble created a "memory of East Berlin/Lichtenberg".
The central component was a portrait of Brezhnev (which I had exhibited in Berlin in 2013). Brezhnev, before becoming the leader we remember, was the liberator of Prague in 1945 (who returned to Prague in 1968..).
Prague in the Czech Republic: the provenance of the stoneware used in two pieces in the series paying tribute to the Soviet Memorial of Treptower Park: a reference to that 20-metre-high mega-sculpture, which I visited with a sense of awe and respect, because beneath this memorial are buried the bodies of around 80,000 Soviet soldiers who died in the Battle of Berlin in 1945.
I never forget what we owe them.
After that, three porcelain "hammers and sickles" on a red background, creating a kind of standard for this whole drama in several acts.
And lastly, something that came from nowhere the day before the preview: an incredibly devious offering from the personal collection of Mr William Delanoy, the mayor of a Saint-Ouen now governed by several Right-wing parties (he took advantage of the Left's lack of unity to beat the long-standing former Communist-led town council), who asked me to incorporate it into the installation, which  he had heard about. It was an authentic Russian Communist Party flag of 1930, in shimmering velvet bordered with a golden fringe.
After considerable thought, I agreed to play along.
The installation is thus a circular reflection on this hope finally burying a hope already mortally weakened by Stalin's crushing dictatorship. I will be returning, of course…



"Nous n'irons plus au bois..." Expo au Fil Rouge à Roubaix - 4 mars 15 mai 2016

 

Gilles Fromonteil est fidèle à lui-même. Fidélité des engagements, fidélité des expressions. 

Les trois figures du libéralisme – Margareth Thatcher, Ronald Reagan et Angela Merkel – ont ceux-ci de commun de croire en une humanité libérée de toute contrainte, du moins économique, sorte de monde ou les plus aptes réussissent et les plus faibles survivent des emplois et des aides accordés. L’esprit des Lumières est ici secondaire, voire oublié.
Gilles Fromonteil en fait des objets, des motifs décoratifs comme jadis les figures des monarques au fond des assiettes. Ici, le motif devient sculpture, voire monument, une tradition détournée qui plonge les puissants dans une certaine mièvrerie.
Christian Garcelon
Conseiller arts plastiques en Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.

Gilles Fromonteil is true to himself. True to his commitments, and true to his expression. 
 
There is one thing in common between Margaret Thatcher, Ronald Reagan and Angela Merkel, those three figures of free enterprise: their belief in a society free of all constraints (economic constraints, at least); a world where the most capable succeed and the weak live off State-aided jobs and hand-outs. Here, the spirit of the Enlightenment is a minor concern, if not non-existent.
Gilles Fromonteil turns these figures into objects and decorative motifs, like the faces of monarchs on plates. Here the motif becomes culture, or monument, even – a subverted tradition that imbues the powerful with a distinct mawkishness.
Christian Garcelon
Visual Arts Consultant for the Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes region. 







 



juin 2015 : la vitrine des ailes du désir


j'ai le plaisir de vous annoncer que deux expositions de mon travail se tiennent dans deux lieux pictaviens reconnus pour une certaine exigence de qualité, à 300 mètres l'un de l'autre...

Avant de démonter "la kolkhozienne et le travailleur" à la galerie Arcuterie, je viens de monter une autre installation dans "la vitrine ", espace d'art contemporain en face de l'Ecole Européenne Supérieure de l'Image et des Beaux arts / Ecole d'arts plastiques de Poitiers.

Les deux installations se répondent évidemment et renvoient également à l'exposition du mois de janvier à la galerie du Centre d'Art de Châtellerault et ... plus loin à l'exposition du château d'Oiron, voire celles de Berlin....

Bref, je continue ainsi mon interpellation de l'Histoire notamment celle de l'iconographie révolutionnaire et ses idéaux du partage face à la réduction mentale et comptable de nos bien-pensants...

Le titre de l'installation est d'ailleurs : " Il faut bien le reconnaitre : depuis... le monde va tellement mieux..."

… exhibition of "les ailes du désir" at "la vitrine"…

I am delighted to announce that two exhibitions of my work are being held in two Poitiers venues well-known for their high standards, 300 metres from each other.

Before dismantling "la kolkhozienne et le travailleur" at the Arcuterie Gallery, I am setting up another installation in "la vitrine", a contemporary art space opposite the Ecole Européenne Supérieure de l'Image et des Beaux-arts/Ecole d'Arts Plastiques de Poitiers.

The two installations obviously echo each other, and have links with the January exhibition at the Centre d'Art de Châtellerault, and, going further back, with my Château d'Oiron and Berlin exhibitions.

In short, I am continuing to question History, particularly that of revolutionary iconography and its ideals of sharing, faced with the reductive, money-focused mentality so typical of "right-thinking people".

The title of the installation is: "Il faut bien le reconnaitre : depuis... le monde va tellement mieux..." ("It has to be admitted; since then, the world has been much a better place…")